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Du porno féministe ?

Erika Lust se définit comme étant une "féministe pro-sexe". Pendant ces études, elle découvre le livre Hardcore : Power, Pleasure and the Frenzy of the Visible, qui lui permet de se forger une opinion sur l'industrie du sexe. Il s'agit là d'un sujet qui divise les féministes. Certain.e.s sont contre l'objectification des corps féminins tels qu'ils sont représentés dans le porno classique. Erika Lust, en bonne féministe, a eu envie de faire du porno différent. Du porno féministe quoi ! Elle est donc devenue réalisatrice et produit des films indépendants via LustCinema et XConfessions.

Elle lance quelques années plus tard, en 2020, la plateforme complémentaire Else Cinema, qui propose des films érotiques et sensuels, qui mettent en avant le plaisir féminin, masculin (mais surtout féminin), avec un minimum de pudeur, et en offrant des scénarios variés, originaux, qui donnent l'eau à la bouche.


Et j'ai testé pour vous pendant un mois; un mois pendant lequel j'ai regardé une petite dizaine de films érotiques sur cette nouvelle plateforme. Au début, je vous avoue, j'ai été super déroutée. Je ne comprenais pas, je trouvais ça lent, je n'arrivais pas à rentrer dans l'ambiance et à prendre du plaisir.

J'ai compris rapidement que les films d'Erika Lust n'ont absolument rien à voir avec le porno classique. Avec elle, on prend son temps. Le temps de faire travailler notre imagination avant que le climax n'arrive. Quand on est un peu habitué au porno habituel, où l'intro dure 10 secondes et où le scénario est inexistant, on peut être surpris.e. Quand on a jamais regardé de porno, comme c'est le cas d'une amie avec qui j'ai discuté et qui a découvert les films d'Erika Lust cette année, on peut ne pas comprendre, parce que ce n'est pas ce à quoi on s'attend d'un film sexuel.


Au bout du troisième film, j'ai commencé à me détendre. A me laisser surprendre par la diversité des physiques des personnages (il y en a pour tous les goûts), à la beauté des décors, la singularité des histoires. Je dois vous avouer que regarder les films Else Cinema a ravivé ma libido. Ce que j'ai particulièrement aimé, c'est la douceur, et le female gaze. Ca change. On est pas sur un scénario classique "bonjour mademoiselle je vais vous réparer la plomberie mais sucez-moi bien avant pendant que je vous filme en gros plan pour une éjac faciale". Il n'y a rien de tout cela. On entre parfois dans l'intimité d'un couple qui fait l'amour en pleine nature pendant une rando; on surprend deux inconnus baiser dans les douches de la piscine municipale. Ce n'est jamais sale, ce n'est jamais cru. C'est doux, c'est quand même explicite (ben oui ça reste des films que je qualifierai d'à mi-chemin entre l'érotique et le porno) et c'est beau.


Je n'ai jamais été une grande addict du porno, j'ai déjà essayé seule, et j'ai été excitée. J'ai essayé en couple, et j'ai été excitée. Mais c'était plutôt une réaction purement mécanique de mon corps, il n'y avait franchement rien de passionnant. En regardant les films d'Erika Lust, c'était différent : je m'imagine des scénarios qui excitent sur le long terme. Ces films ancrent des images érotiques et nous offrent un endroit safe, beau et excitant pour se dédier du temps à son plaisir, en solo ou à plusieurs.


Bref, j'ai beaucoup aimé et c'est donc la raison de cet article. Vous pouvez rejoindre la plateforme Else Cinema via ce lien pour vous inscrire. En entrant votre mail, vous avez droit à un film gratuit pour tester, et vous pouvez ensuite vous inscrire pendant 1, 3 ou 12 mois. Les prix sont franchement corrects (8,95 dollars par mois pour l'abonnement d'un an ou 11,99 dollars pour l'abonnement d'un mois) et cet article étant sponsorisé, je recevrai une commission si vous souscrivez à un abonnement via ce lien (ça ne change rien pour vous, mais ça aidera à financer les heures passées à écrire des articles sur ce site ainsi que le temps passé à réfléchir mes posts Instagram, alors merci d'avance!).


#féminisme #sexualité

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