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Les violences envers les femmes et Noël

Les violences à l'encontre des femmes diminuent-elles à Noël ?

Selon le collectif féministe français contre le viol, dans 80% des cas de violences sexuelles, l'agresseur est connu de la victime, et un tiers des viols a lieu au sein du couple. On en parle de plus en plus, et c'est tant mieux.

Néanmoins, j'ai comme l'impression que cette réalité peut s'estomper, en apparence, à l'approche des fêtes, sous couvert de jovialité et des festivités liées à Noël. La charge mentale des femmes, leur éducation à l'altruisme, et du coup à créer un environnement douillet, convivial et joyeux pour toute la famille pendant les fêtes peut être un véritable guet-apens. 


Sur qui repose la magie de Noël ? Sur les femmes. 

Qui pense aux cadeaux et les achète ? Qui prévoit le dîner de Noël, son menu, ses invité.e.s ? Qui cuisine ? Qui prépare les jeux pour les enfants, voire une animation avec le Père Noël pour les faire rêver (si seulement ça pouvait être la mère Noël, ça leur rendrait au moins justice). 

D'après une étude publiée par le Journal des femmes, 95% des Françaises gèrent seules le choix et l'achat des présents. 

La réussite des fêtes repose sur elles, et avec cette pression sociale, nombreuses sont celles qui occultent un malaise ou des violences dans leur couple. Elles se raccrochent aux journées de féérie qu'elles offrent à leurs enfants, elles affichent leur plus beau sourire pour faire bonne figure auprès de la famille ou de la belle-famille. 

Pourtant, c'est aussi à l'approche des fêtes que les foyers peuvent devenir plus violents. Jan Smith, directrice du refuge Women in transition au Canada, explique que "juste après Noël, les situations peuvent dégénérer simplement en raison des pressions sociales et financières". 

Cette période peut donc être cruciale, entre une pression des femmes à faire des efforts pour offrir un environnement "normal" à leur famille, tandis que leur compagnon peut exacerber une violence parfois déjà présente. 


Selon Amnesty Internationnal, à l'échelle européenne, 31% des femmes ont subi des violences physiques de la part d’un partenaire ou d’un non-partenaire depuis l’âge de 15 ans. Ce n'est donc pas anecdotique. Et la période des fêtes semble être particulièrement propice à l'exacerbation des violences, comme on peut le lire dans cet article de Femmes plurielles.


Prenez soin de vous.


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